03/08/2018
Le musée d’Alfio (Italie)
Par chemins de travers, si vos pas vous mènent en Italie dans le Piémont du côté de Cunéo, venez visiter le musée d’Alfio. Il adore parler français. Il vous emmènera à la découverte de ses trésors mécaniques.
L’Italie est le pays de la mécanique. Depuis les origines, on dénombre près de cinq cents marques de motos. Ceux sont principalement de petits assembleurs. Leurs temps de production sont éphémères : 130 ont eu moins de 4 ans d'existence, 250 moins de dix ans. Le musée d’Alfio se situe dans le village de Dronero, à la limite de la plaine du Pô et des premiers contreforts des Alpes. La mécanique, les moteurs, le musée, c’est l’histoire d’une vie. Il commence à travailler à douze ans chez un marchand de cycle. A quinze ans, il entre à l’usine de matériel agricole où il besogne du lundi matin au dimanche 13h00. C’est devant les yeux effarés de son père qu’il ramène sa première machine à la maison, un 150 Gilera tourisme : « Mon fils n’est pas normal, il récupère les vieilles motos que les gens jettent à la poubelle » : la honte. En ce temps là, on mettait au feu une table en noyer du XVIIIème siècle pour en acheter une en formica : il fallait être moderne. Pour voir l’exposition, il faut téléphoner à son propriétaire, Alfio Marino. Il vous recevra dans sa ferme au milieu des champs. Le maitre des lieux a agencé trois hangars agricoles pour abriter sa passion. Devant les bâtiments, une pompe à essence manuelle vous donne l’envie de voyager en poussant les portes du musée. De part et d’autre de l’entrée, un 50cc Guazzoni matta de 69 et une 175 Simplex Ala d’Oro de 1931 vous accueillent en beauté. Afin d’utiliser les grandes hauteurs de son hall d’exposition, Alfio a disposé contre les murs des échafaudages où il range ainsi ses merveilles du sol au plafond. Il y a là des machines pour tous les goûts. La 250 Patriarca de 1930 est un modèle unique conçu par Gustave Patriarca, un turinois, ingénieur en aviation. La 175 Gisep Parena est tout aussi confidentielle. La 250 Alba à courroie de 1914 voisine avec la 125 S compétition client Motobecane de 74 de Thierry Espié. Dans son jus, une superbe 175 Tommaselli de 1930, on oublie qu’avant d’être un accessoiriste de talent il a été un constructeur de motos. Dans une seconde salle, où trône une imposante Harley Davidson Stayer de 1000cc de 1918, sont disposées les machines de courses : Ducati 400 usine, 150cc MV Compét. Client de 52, Bimota TR500 SB, Suzuki d’endurance Vallelunga et la liste n’est pas exhaustive. Le troisième hangar est réservé à une autre passion d’Alfio : les moteurs agricoles et industriels (Bernard, Lambardini, Deville, Schulter,…) glanés en France et en Italie.
Venez nombreux, Alfio aime partager sa passion.
Pour visiter, téléphoné avant
ALfio Marino
Via Pratavecchia n°41 – 12025 DRONERO
Tel. : 39 3208244741
Sur un side Zundapp K800 de 1934, la famille Marino : Alfio, son fils Erik et le petit fils
Une pièce remarquable une 1000cc Harley Davidson stayer de 1918 et le vélo d’époque
Le 125 Motobécane ex Thierry Espié
Une illustration de la création mécanique des italiens
En 1939, Mario Musso, originaire de Caraglio, à quelques kilomètres de Dronero, a conçu ce moteur culbuté de 98cc. Il a tout usiné lui-même jusqu’au carburateur et en a réalisé sa mise au point. Il fonctionne au 2T, à l’essence et au gazoil. Il utilise 1litre d’essence pour 150km. Le concepteur a réalisé quatre moteurs. Celui-ci est le n°4.
Avant de se lancer dans la réalisation d’accessoires motos, Tommaselli avait construit quelques motos ici une 175 de 1930
La très confidentielle PG, Gisep Parena
La MM, Mario Massetti, 350cc Sport Luxe de 1954
Le coin des motos de cross :
Moto Guzzi retravaillé de 125 à 175 de 1969 et la 250cc CZ de 1973 : Championne régionale
Alba, 250cc 4Temps à courroie de 1914
Maino, 270cc machine à courroie de 1910
Une autre exception, exemplaire unique, la 250 Patriarca, de 1930, son concepteur le turinois Gustavo Patriarca était ingénieur en aéronautique.
Une place importante pour les moteurs agricoles et industriels : chinés des deux cotés de la frontière des moteurs Bernard, Deville, Lambardini, lavalette,…
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