05/07/2019
Bol Classic 2018 L’histoire d’un Stinger ou d’une étoile filante
Bol d’Or, d’Argent et Classic 2018, le MV Racing Team joue tous les tableaux avec en plus le renouveau une Kawasaki ZXR-7 Stinger de 1990.
Circuit Paul Ricard au Castellet, en 2018, le Bol d’Or est la première course du Championnat du Monde d’endurance. Epreuve mythique, elle enflamme les esprits de tous les passionnés de motos depuis sa création en 1922 par Eugéne Mauve. Fête foraine, concerts, animations, exposition de motos, c’est une occasion de se retrouver. Le soleil brule la peau, je vais rejoindre un ami pilote sous le barnum de son team. Caroline Buisson et François Pros du Team manager m’accueillent avec bienveillance. François était déjà à ce poste en 77 pour le dernier Bol au Mans, les pilotes étaient Agopian et Peyré et la première au Castellet en 78 avec Agopian et Roche : « Dans les années 90, Marc Buisson, le propriétaire du « MV Racing Team » était mécano chez « Team Kawasaki France ». En 2018, on avait une machine Kawa Z800 et quatre pilotes : Yvon Manifesti, Marc Buisson, Cyrille Rivière et Joachim De Laforce. Alors, on a été chercher une Kawasaki ZXR-7 Stinger de 1990 que Marc avait rangé au fond du garage ». Caroline Buisson poursuit : « Mon père a acheté la moto en 90 pour faire de l’endurance, Le moteur a été envoyé chez Godier/Genou pour préparation. A son retour, mon père avait peur de faire une bétise, c’est son grand frère Christophe qui l’a remontée et remise en marche. Christophe a été un des plus jeunes pilotes de ligne française. Le troisième frangin, Yannick l’a repeinte. Christophe est décédé dans un accident de moto en 93. La moto a été remisée en 96. Yannick a créé sa société de peinture et l’a appelée « Aéro Chris », son logo, une étoile filante. Marc Buisson poursuit : « Remettre le Stinger en route, une affaire compliquée, un an de travail : voir la faisabilité, préparer le châssis, envoyer le moteur chez le préparateur Lionnel Brancquart. Kawasaki ne fabrique plus de pièces pour ces motos. Elles viennent d’Allemagne, des Etats-Unis, … On a reçu le moteur juste avant de venir sur le circuit et on l’a remis en marche mardi dans le paddock juste avant les essais. Mais l’émotion était si forte d’entendre rugir le monstre, on s’est lâché et on a tous pleuré. Ce n’est plus une moto, c’est une étoile filante ».
Résultats
Bol Classic 22ième MV Racing Team : Cyrille RIVIERE, Joachim DE LAFORCE
Bol d’Argent 39ième MV Racing Team : Yvon MANIFESTI, Marc BUISSON
https://www.facebook.com/mvracingteam/
MV Racing Team au grand complet, accroupis à gauche Yannick, le peintre, à droite, son frère Marc
Le logo de la société de Yannick : « Aéro Chris »
Les deux pilotes de la Kawasaki ZXr-7 de 1990, à gauche Joachim De Laforce et Cyrille Rivière
12:23 | Lien permanent | Commentaires (0) |
Bol Classic 2018
C’est sous un soleil écrasant et en rangs serrés que les motards ont investi le circuit du Castellet pour la plus mythique des épreuves d’endurance : Le 82ième Bol d’Or.
Depuis 1922, date du premier Bol d’Or motocycliste créé par Eugéne Mauve sur une piste en terre battue à Vaujours, le mythe perdure. Exploits et galères ont sacralisé ces hommes centaures. 2018 ne fait pas exception. Première épreuve inscrite au Championnat du Monde d’Endurance, elle draine des milliers de motards. Bol d’Or, d’Argent ou Classic, la musique commence le mardi avec les essais libres et se termine le dimanche après-midi en apothéose. Pour le Grand Prix de F1, la piste a été modifiée et des tribunes ajoutées. Autre nouveauté, les participants du Bol Classic sont installés sous des auvents couverts de panneaux photovoltaïques. Patrick Rigaud et Dominique Bonvicini ont la plus petite cylindrée du plateau, un 600 Honda CBR. Dominique a l’inquiétude de la première fois mais c’est un redoutable compétiteur. Il en est à sa quarante cinquièmes années de compétition et a couru soixante-trois courses de 24h00. Au team TI Puch, Patrice Ezelis accueille avec le sourire : « Après dix ans de compétition, j’en ai eu assez de voir le Bol à la télévision, alors pourquoi ne pas passer sur la piste ? Depuis trois ans, on améliore un GSXR de 91. C’est une machine vivante. En 2016, on a cassé, en 2017, on finit 5ième, 2018 ? ». Si la RC30 est toujours là, Christophe Carrasco, ancien vainqueur du bol Classic à Magny-cours a laissé sa place. C’est un irlandais, Hilton Hincks et un anglais, Patrick Banfiels qui piloteront pour Classic Racer Nice. Jérome Montrelay mécano du team CFM April moto est un intarissable et passionné de mécanique. Avec photos à l’appui, il vous montre sa collection, de la Peugeot P 107 à la GSXR. Vendredi soir, derniers préparatifs, la tension monte. On s’entraine à changer de pilote et faire le plein.
1er manche de nuit, les concurrents, concentrés, attendent derrière les grilles du circuit. 20h00, chaque team prend place dans son box. 20h30, départ des paddocks pour un tour de chauffe. C’est en poussant, moteur éteint que les motos prennent place sur la grille de départ. Feux rouge, panneau 3mn, panneau 1mn, le silence est pesant. Et enfin… vert, les lions sont lâchés mais cela… est une autre histoire.
QUOI : Course d’Endurance
QUAND : BOL D’OR du 14 au 16 septembre 2018
OU : Circuit Paul Ricard au Castellet (83)
PAR QUI : Larivière Organisation
12 rue Mozart – 92 597 Clichy CEDEX – France
Tel : 01 41 40 31 28
Mail : organisation@editions-lariviere.com
Deux classements
- Classic modèles commercialisés entre 1960 et 1983
- Post-Classic modèles commercialisés entre de 1984 à 1991
Post-Classic
1er, la Kawasaki ZXR n°90 de Vincent Eisen et Baptiste Gigon
2ième la RC30 n° 87 des belges du team Dohlda Racing de Mertens/Bollaerts
3ième la Kawasaki 750 zxr-7 n°11 de Charles-Artigues/De Dieleveult.
En Classic
1er la CB1100R Japauto 110r de 1992 n° 10 de Jaubert/Sauve
2ième la Suzuki GS1150 de 1991 n° 44 des Italiens Cantalupo/Le Noci
3ième la Ducati 900 tt1 de 1981 n° 124 des Belges Govaert/Coppens
Mise en place pour le départ de la première manche de nuit
Le team est au complet, David Descours, Etienne Bocard et la Suzuki 1052 GSXR de 1988. Deux passionnés, pilotes et mécanos n’ont pas été épargnés par les ennuis : casse moteur, chûte, mais c’est toujours avec le sourire qu’ils se sont relevés. Ils finiront 33ième.
Adrian Parasol, animateur de High Side sur Rmc découverte, va piloter un Gexr 750 de 90
Au coude à coude, la 1100 Gsxr n°37 du team Marine Tech et la 750 ZXR du team Z racing endurance
Vainqueur en Classic, la Kawasaki ZXR n°90 de Vincent Eisen et Baptiste Gigon
Vainqueur en Post-Classic, la Kawasaki ZXR n°90 de Vincent Eisen et Baptiste Gigon
La RC30 du team « Classic Racer Nice » s’élance pour les essais de nuit
Les genoux sont à terre
Un passage de la 1100 Gsxr de 1986 du team anglais « Phase One Endurance »
La CB1100R Japauto de Jaubert/Sauve et la Kawasaki 1100 de Chatard Daniel et Patrice se tirent la bourre.
La Ducati 851 de 1991 du « Desmo Team 25 »
Ducati 851 du Team « Plein gaz »
Honda RC30 du Team « Force V4 »
Kawasaki ZXR 750 K1 de « Green Team 42”
La Kawasaki 750 ZXR du team « Norm Magic Box se rend sur la ligne de départ de la manche de nuit
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Rassemblement de Saint Tropez (83) 2019
Le Moto Club Rétropézien organisait son 26ième rassemblement. Orage, vent, soleil, froid et chaleur, la cité du Bally de Suffren aura montré sa très grande étendue climatique à la centaine de passionnés de motos anciennes.
En arrivant le samedi vers 13h00, sur la place des lices à Saint Tropez, les premières gouttes de pluie donnent le ton de la ballade à venir. Une bonne partie des participants ne sortirons même pas leurs machines : après il faut nettoyer. Une quarantaine de motos est alignée près à en découdre avec les éléments : les inconditionnels. La 580 Condor de Jean-Luc Teyton est au couleur de l’armée suisse. Claude Sauvain est suisse de Saint George dans le canton de Vaux. Il va rouler sur une très belle BSA A10 de 1951. Six personnes du Moto Retro du Périgord découvrent le rassemblement. Son Président, Dominique Poisson frétille comme un gardon : « C’est notre première ici et je suis à la retraite depuis le 1er avril, donc ça s’arrose, donc c’est aussi le jour du « Poisson » ». Il va être servi. 14h00, l’ouvreur, Alphonse Corzo démarre son side 500 Terrot RD de 38, Eliette à ses cotés. Cogolin, Port Grimaud, puis on longe le golfe de Saint Tropez et toutes ces plages mythiques surpeuplées pendant la belle saison. Aujourd’hui, pluie et bourrasque de vent fouettent. Le froid commence à pénétrer. Après Sainte Maxime, on s’enfonce dans les terres. Quelques arrêts de regroupement, mais l’allure ne mollit pas. On grimpe vers le Plan de la Tour par une petite route dans une forêt de chênes liège. Les éléments se déchainent. L’eau s’infiltre de partout : les gants, les bottes, le casque, partout. Enfin le retour sur Saint Tropez et la maison familiale « Lou Riou » qui nous accueille pour le week-end. Dimanche, le soleil est de la partie. C’est une journée consacrée aux traditions et au patrimoine. Après le café du matin, la « sardinade » sans quoi la « Rétropézienne » ne serait plus la « Rétropézienne ». Vers 10h00, en convoi, nous empruntons les ruelles et visitons des lieux mythiques de la cité qui en ont fait son aura : la place des lices où le monde du showbizz se donne rendez-vous à la bonne saison, le port à la recherche du gendarme et au bout du chemin, la citadelle, un endroit fort pour les natifs de Saint Tropez. Elle a été transformée en musée de la marine « Tropézienne ». Le week-end s’est terminé sur la place des lices pour l’apéritif et à la maison familial pour le classique mechoui de fin de rassemblement.
QUOI : Rétropézienne
QUAND : 06 & 07 avril 2019
OU : Rassemblement motos anciennes à Saint Tropez
COMBIEN :
PAR QUI : Rétropézien Moto Club
Place des lices, le dimanche midi sous le soleil
Un rideau de pluie. Depuis 26 ans, Alphonse Corzo ouvre la route sur son side 500cc Terrot RD de 38. Cette année, sa femme, Eliette dans le panier DTP profitera d’une douche et d’un bain en même temps, un inconvénient : l’eau est froide.
La citadelle de Saint-Tropez domine la ville depuis le début du XVIIe siècle. Il est l’élément de défense le plus important entre Antibes et Toulon. Le site est classé au titre des Monuments historiques depuis 1995. Il abrite le musée de l’histoire maritime de Saint Tropez. Au XVIIIe siècle, Saint-Tropez était le troisième port français de Méditerranée. Le musée raconte l'histoire des marins tropéziens sur toutes les mers du monde. Il met en valeur l'héritage précieux de générations de pêcheurs et de marins du commerce, qui ont, siècle après siècle, façonné le Saint-Tropez d'aujourd'hui
Alain Aquilina sur Monet Goyon type G à moteur 350 Mag de 1930
A fond les manettes, Patrick et Héléne Rouchon sur Nimbus 750
Valérie Roussel sur Monet Goyon 350cc P47 de 1947
La Puch 250 GS de 56 Jean Claude Dochier a passé 30 ans emmuré à Boulogne/mer et c’est son beau-père Claude qui le lui a restauré.
Ils viennent pour la première fois à la Rétropézienne, le Moto Rétro du Périgord et son Président Dominique Poisson : Une Première cela s’arrose.
Le suisse de Saint George, commune vaudoise, Claude Sauvain et sa BSA A10 de 1951 : « En 1969, un copain s’est cassé les deux jambes dans un accident de parachute à Lyon. Ses parents m’ont demandé de rapatrier sa moto vers la suisse. A cette époque, la machine ne me plaisait pas : trop lente, pas assez nerveuse. Depuis ce temps, elle n’avait pas bougé du garage où elle avait été entreposée. Il y a trois ans, je l’ai achetée et rénovée ».
Philippe et Marie-Brigitte Godest sur AJS 500 mono de 54. Lui est obsédé d’AJS et de Matchless
Elle est rouge, elle sent le souffre la 350 Génial Lucifer de 1936 de Thierry et Isabelle Ayraut
Le départ va être donné, Natalie Nogues sur Monet Goyon L5A1 de 39
La plus jeune participante, Lolita, 9ans derrière son papa, Yann Sellers sur une Triumph T120 de 1968
Mise en route de la Gnome & Rhône D5A militaire de 1938 de Marc Fine
Jean-Luc Teyton sur 580 Condor de 53 de l’armée suisse.
La 500 Terrot RGST de Patrick Maltese a du mal à repartir ce matin. L’humidité de la veille doit y être pour quelque chose.
Sous une pluie battante, Claude Bret et sa Koeller-Escoffier M2VT de 1954
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Les Mobeurs du 06 ou les clés de la liberté
06, département des Alpes Maritimes, la Mob fait recette. Facebook sert de lieu de rendez-vous et d’échange.
Année 1960/1970, quelles étaient les clés du paradis ? Avoir 14 ans et une Mob, et les portes de cette liberté Chérie s’ouvraient en grand. Les cheveux longs, la mini-jupe, le hula hoop, Che Guevara, le chemin de Katmandou ou la zénitude retrouvée, un vent de liberté souffle sur les us et coutumes. La jeunesse est boulimique. Elle a soif de connaitre, de savoir, de communiquer et de voyager. Après-guerre, en France, la société Motobécane a conçu un petit 50cc appelé Mobylette. Quinze ans après, par sa simplicité, sa rusticité et sa robustesse, elle a conquis toutes les couches de la population. A la ville, à la campagne, elle est partout, elle touche tout le monde, et même au-delà des frontières. De nos jours, la légende perdure. Depuis quelques mois, un groupe s’est constitué sur Facebook : les Mobeurs du 06. Comme les trois mousquetaires, ils sont quatre à faire vivre cette communauté : Alexandre Lepin, l’instigateur et trois autres modérateurs : Jerome Dacquin, Franck Vivet et Thierry Commodini. Si une partie des membres sont des personnes qui ont connu ces années bonheurs, de nombreux jeunes sont venus grossir les rangs de ces nostalgiques : la Mob devient intemporelle. Alexandre Lepin, la trentaine, technicien informatique et créateur du profil du groupe sur Facebook est le premier surpris de l’engouement suscité par les passionnés de cyclos : « Internet, un formidable outil de communication. Pour ma part, ma mère était anti deux roues et n’a jamais voulu me faire confiance. Je n’ai donc eu ma première mob qu’à 25 ans. C’était le 102 Peugeot d’un copain militaire basé à Toulon, parti en opération, il me l’a laissé. Puis un 101, puis une bleue, puis… Pour les Mobeurs du 06, sans existence légale, le lien Facebook nous sert d’interface. C’est très pratique pour des renseignements techniques, des rendez-vous ou pour nous tenir au courant les uns des autres. Nous essayons d’être actifs. Cet été, nous avons fait l
e tour du barrage de Castellane. Nous avons participé à la Solex Cup de Sillans-la-Cascade, d’autres au rassemblement de cyclos à La Cassagne en Dordogne et dès qu’il y a une opportunité, on sort en bord de mer ou en montagne ». Franck Vivet, le mécano de la bande rajoute : « Lorsque l’on veut rouler beaucoup, il ne faut pas hésiter, lors de restauration mécanique, à privilégier des pièces de qualité. Il nous est arrivé au cours de nos pérégrinations de voir un carburateur neuf se fendre et nous étions à cent kilomètres de la maison ». Jérôme Dacquin a été contaminé par Franck Vivet : « Ma bleue me permet de rajeunir de 30 ans et de m’évader ». S’évader, depuis 60 ans, c’est le même mot qui revient, la petite bleue a encore de la route à faire.
Quelques membres des Mobeurs du 06 :
Un mouton à deux pattes et trois pattes
Je rends visite à Franck Vivet dans sa maison de Juan-Les-Pins. Je suis convié à un essai sur un bicylindre Mob : « Mon père, Fernand, est né à Barcelone, près de l’usine Derbi. Tôlier formeur de profession, il était passionné de moto. Il m’a donné son virus. Il m’a donné aussi le gout des choses bien faites. Au cours des années, j’ai équipé mon atelier d’un tour, d’une fraiseuse, des machines tournantes des années 70/80, d’une sableuse, poste à soudure et de tout ce qu’il faut pour travailler correctement. Je fais tout moi-même la peinture et la décoration. Un jour, j’ai décidé de créer une mobylette avec 2 moteurs couplés. J’ai opté pour un cadre de mobylette de type 50V que j’ai renforcé. Le plateau d’entrainement moteur en tôle a été remplacé par un en alu, usiné dans la masse. Les pédales ont été supprimées au profit d’un kick et de repose pieds. Les coupleurs de gaz et de starter sont faits maison en alu. Les assemblages des vilos sont réalisés avec précision et minutie pour éviter le vrillage. Les cylindres sont des Airsal de 75cc et les carburateurs, des Dell Orto de 15mm.
Pour le triple, sur un cadre de MBK Rock de 1987, les principes ne changent pas : plateau d’entrainement en alu, démarrage par kick, repose pieds et assemblage des vilos. J’ai mis 3 cylindres de 50cc, type origine et 3 carburateurs Dell Orto de 14mm. Pour l’allumage, il nous faut 3 étincelles à 120°. C’est donc un allumage batterie/bobines avec 3 rupteurs et 3 bobines de VFR 750. Le compteur de vitesse a été remplacé par un témoin de charge. La machine a une autonomie de 100km environ ».
Cours essai du bicylindre : la mise en marche avec le kick est sans problème. Un petit temps de chauffe, je tourne la poignée doucement. On sent la puissance du 149cc, méfiance les freins sont ceux d’une mobylette. On enroule du câble, quelques virages tout va bien c’est super. J’arrive devant une côte à fort pourcentage, j’envoie tout. La courroie ne glisse pas. Sans vibrer outre mesure, la pente est avalée. Encore un petit tour et on rentre au bercail.
Conclusion : On sent la puissance du moteur et la légèreté de la machine, une drôle d’impression.
Titouan Danton :19 ans, le Peugeot 103 MVL de 1983 qu’il pilote est celui de sa mère Isabelle. Elle l’utilisait pour l’amener à l’école dans le siège bébé.
Mathias Luis : 17 ans, sur Motobécane 92GT est un accro de la mode vintage. Il collectionne les machines à écrire et possède une collection de 850 vinyles. Il vient de finir un tournage de film sur les années 76 en habit vintage de sa garde-robe personnel. Il a pris le virus avec son oncle, Gérard de Tarbes et répare ses mobs avec son grand-père, Henri, mécanicien et passionné de rallyes.
Thiéry Commodini a été bercé par les bruits de moteurs : « Mon père était un passionné de rallyes autos et motos. Ma chambre était tapissée de photos d’Ago et d’Estrosi. A 13 ans, j’ai travaillé la terre chez les potiers de Vallauris pour m’acheter un 103 Peugeot. Le dimanche en compagnie de mon copain Didier, on allait pique-niquer dans le grand pré de Saint Vallier dans le haut-pays grassois. Toute la semaine qui précédait, on en parlait, c’était une grande aventure. Le mariage, la famille, le travail, j’ai oublié le deux roues jusqu’au jour où j’ai récupéré un Solex : le tilt. J’ai pris quelques contacts avec les mordus du galet sur internet et le club Nikaïa Solex. Avec ce dernier, c’est de grandes randonnées qui ont été mises au programme : Nice-San Sebastien, Nice-Rome ou le Tour de Corse. Aujourd’hui, plus rien ne m’arrête, la boulimie. J’ai mon permis gros cube mais je n’éprouve pas le besoin d’avoir une grosse moto, même un 125. Je me suis payé un rêve, mon Graal : un 50 Derbi, réplique d’Angel Niéto avec lequel je fais des démos de course de côte. Maintenant, j’ai neuf cyclos et chacun a son caractère, c’est chaque fois un plaisir renouvelé ».
Fred Berthaume, un beau bébé d’un mètre quatre-vingt-dix, dépassant le quintal, est capitaine sur un yacht. Il est aussi collectionneur de deux roues : « Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours vu ma grand-mère, Marcelle rouler sur un BB Peugeot. Si maintenant la Mob est une mode, à l’époque, c’était un utilitaire. Elle habitait la bourgogne et une fois elle a rallié la suisse avec ma mère, Christiane, âgée de 9 ans sur le porte-bagage. J’ai récupèré le Solex 5000 de 1972 de mon grand-père Maurice ainsi que la facture d’achat. Personnellement, mes parents ne voulaient pas que je fasse du deux roues, alors quand j’ai eu l’âge et les sous, je me suis rattrapé. La Mob, c’est un retour vers le futur. C’est un véhicule idéal pour la ville. A Antibes, je vais faire mes courses en mobylette attelée à une remorque. Les gens me prennent pour un fada mais je trouve qu’elle est tout à fait adaptée à un usage moderne. Elle passe sans encombre dans le flot de voitures. J’aime rouler avec ma SPR toute rouillée mais à la mécanique diabolique. Je m’amuse de voir l’air médusé des personnes que je viens de doubler ».
Les trois mousquetaires de gauche à droite, Franck Vivet, Jérôme Dacquin, Alexandre Lepin et Thierry Commodini, les modérateurs de la page Facebook
La nuit sur le port de Villefranche/Mer
Dans la campagne, au milieu des oliviers
Les Mobeurs du 06 se congratulent après la course Solex a Sillans-la-Cascade
Course Solex a Sillans-la-Cascade, un passage d’Alexandre Lepin
Deux baroudeurs, Alain Migliore, à gauche et Michel Regoli, des mobs préparées, de vraies fusées. Ils sont allés montrer leurs talents au rassemblement cyclos à La Cassagne en Dordogne (près de 300 cyclos)
18 ans, Jonathan Scanzaroli a volé le MBK Magnum Racing de papa mais motus.
Rassemblement à la bourse d’Opio
Mobylette Triple
a/Esthétique de la MBK Rock triple
b/Moteur
c/A gauche, l’emplacement de la batterie et les 3 bobines de FZR
d/Voltmètre pour mesurer la charge de la batterie
e/ Franck Vivet bichonne son moteur
f/Atelier
Mobylette double
a/Passage en roulant
b/Esthétique générale
c/ Liaison entre les vilos
d/ Plateau réalisé dans un bloc d’alu
Thierry
1/ Thierry en gilet fluo, au tour de Corse avec Nikaïa Solex,
2/En 50 Derbi réplicat Angel Nièto de 1969
Fred
1/ A 9 ans, de dos son grand-père, Georges
2/Dans un angle impossible sur sa SPR
3/a & b Sur un bateau, la place est de l’Or. Voilà ce que l’on peut faire avec un Ciao et que l’on est bricoleur : une trottinette
4/Fred avec sa Bleue attelée pour faire les courses
Mathias (17 ans)
1/Sur son AV92 GT
2/sur son Solex 5000 pendant le tournage d’un film
3/a/ Rencontre avec un Mobeur au long court. Depuis 10 ans, Claude Duru de Longueil-Annel dans le département de l'Oise, sillonne l’Europe pendant ses vacances, son moyen de locomotion : la mobylette. Gréce, Portugal, Ecosse, Espagne, … rien ne l’arrête. Il parcourt parfois plus de 10.000km.
b/ Le chargement de la Bleue de Claude Duru
Titouan (19 ans)
1/Il y a quelques temps sur la 800 Honda pacific coast
2/Sur son 103 Peugeot MVL de 1983
10:43 | Lien permanent | Commentaires (0) |
A.S.I. Moto Show 2018 (Italie)
Comme chaque année, début mai, c’est un musée roulant qui se donne rendez-vous sur le circuit de Varano de Mélégari en Italie à coté de Parmes, avec des tifosis prêts à tout pour cette fête païenne unissant mécanique et les idoles qui ont su les maitriser. Par Gabriel Fougeras Vendredi, 6h00 du matin devant le circuit, c’est la cohue. Il faut se lever tôt où ne pas se coucher pour s’installer dans le paddock et à la meilleur place. Tout le week-end, soleil et nuages vont jouer à cache-cache mais rien n’arrête les passionnés. Un spectacle gratuit, au milieu des Champions, Ago, Spencer, Baker, Lazzarini et tant d’autre cela ne se refuse pas. Dans le stand de l’ASI, on découvrait quelques moutons à cinq pattes comme la 500cc Bianchi à compresseur de 38 ou encore la 500cc Moto Morini Turbo de 1981 de l'ingénieur Franco Lambertini. Mais où n’y a-t-il pas de moutons à cinq pattes ? L’aventure et la découverte sont partout, ici c’est un 125 Parilla de GP de 1960, là c’est une 500 bicylindre Della Ferrera ‘Canterina’ de 1921 dont l'entraînement de ses ATC se fait au moyen de chaînes ou encore l’Aprilia 6.5 des années 2000 caractérisée par son design original tout en courbes, dessinée par Philippe Starck. Chaque pas est un émerveillement. L’association « Wolrd Classic Racing Bikes » prend une part conséquente sur le paddock avec des motos de folie. Georges Chatelain confie : « Le but est de restaurer et de sauvegarder le patrimoine des motos originales de GP. Pour atteindre notre but, des pilotes, des mécanos et des collectionneurs ont uni leurs efforts. Notre groupement possède quelques très belles machines comme la Moto2-Kalex ou la 250 Morbidelli, ex, Graziano Rossi, le père de Valentino ». Le moto club de Brianza présentait quelques premiers modèles de marque Honda commercialisés en Europe le C77, le P50, le CD175, le CB500 twin et plus proche de nous le CBX1000. Côté français, claude Scalet et Claude Caucal finissent de mettre au point une 350 Terrot HCP de 1930 ex Paul Boetsch, Champion de France en 1931 sur cette machine. L’équipe de Fred Agnel est toujours au top avec dans leurs bagages une 350 Durandal de 1931 à moteur Rudge/Python et un 333cc Peugeot de 1907 équipé d’une fourche Truffaud. Denis Fleury, en costume d’époque, a graissé les chaussures montantes et surtout les lacets pour améliorer son CX sur sa 250 Peugeot 2HP de 1903. Itom, Malanca, Negrini, Guazzoni, …tous ces pisses feu ont eu le droit de tourner sur le circuit et à voir les mines réjouies de leurs propriétaires, ils étaient toujours jeunes. Véronique Chatriot râle : une ligne droite et la bougie de son Cyrus à moteur Lavalette a perlé : « A la prochaine parade, je vais tous les pourrir ». Tout va bien, la gouaille est encore là.
OU : En Italie, sur le circuit de Varano de Melegari près de Parme.
QUAND : du 11 au 13 mai 2018
COMBIEN : Gratuit pour le public
140€ pour une moto, gratuit pour la seconde
PAR QUI : AUTOMOTOCLUB STORICO ITALIANO
Villa Rey – Strada Val San Marino Supériore 27
10131 TORINO
Tél : +39.011.839.95.37
Ariel Atzori, Vice-Président de l’A.S.I, à droite et Palmino Poli, Président de la Commission Nationale des Manifestations Motos. Palmino Poli : « Des morceaux d'histoire de la moto vont déchirer l’air en passant de l'oubli d'un musée ou de l'obscurité d'un garage à la voie des stands, en pleine lumière. C’est là, entourées de tifosis qu’elles peuvent s’exprimer totalement ».
Photo 1
a) Les Champions sur la ligne
b) Sortie des stands
500cc Bianchi à compresseur de 1938. Expérimentée et testée par Alberto Ascari, elle n’a jamais participé à aucune compétition. Pendant la seconde guerre mondiale, pour éviter une prise de guerre, elle fut emmurée. Plus tard, elle a été récupérée mais la condensation à l’intérieur du moteur à compromis son fonctionnement.
JAMES 125cc ML de 1943, pilotée par Gilberto Luongo
Alors que la Seconde Guerre mondiale met à mal le marché du deux-roues, James survit en produisant la James ML une 125 deux-temps destinée à un usage militaire. Cette dernière surnommée Clockwork Mouse s’écoule à plus de six mille exemplaires.
Nicola Salina, Président du Club Testi, nous présente fièrement un proto Testi : « Nous sommes des passionnés de ces cyclomoteurs fabriqués de 1933 à 1987, mais aussi des vélos et des vélomoteurs de ce constructeur. Nous voulons faire connaître cette histoire et la gamme en valorisant ce patrimoine culturel, historique et social créé par Erio Testi et même avant par son père Umberto ». Et si vous demandez plus de renseignement, Nicola sort de son cartable des plans originaux de pièces de cyclos Testi.
Lors de la parade de l’association World Classic Racing Bikes, entre les Champions du Monde, Freddy Spencer, trois fois et Carlos Lavado, deux fois : un autre Champion : Paolo Conti, l’animateur des manifestations motocycliste de l’A.S.I.
Claude Scalet et Claude Caucal finissent de mettre point la 350 Terrot HCP de 1930 qui sacra Paul Boetsch Champion de France en 350cc en 1932
On prend le temps de discuter quand on pilote des Triumph type H de 1917
760cc Triumph Rob North de 1975 piloté par Dario Maina
125 HRD Red Horse de 84, pilotée par Guido Sabetta. HRD Motor était une société de motos basée à Busto Arsizio. Le chef d’entreprise Luciano Marabese en était aussi le concepteur.
Jan Cizek sur König 500cc GP de 72. Au début des années 1970, König, industriel du moteur de marine, domine le sport motonautique. Il construit avec le pilote Kim Newcombe une moto de 500 cm3, un deux temps, quatre cylindres refroidi par eau. Dans les mains du coureur néo-zélandais, le König a battu les MV. Malheureusement, Newcombe est mort après un accident à Silverstone en 1973, à seulement un point de gagner le Championnat du Monde 500cc.
Cédric Foliot sur 50cc Derbi Grand Prix de 1967
Gianfranco Roccati sur 500cc Moto Guzzi Dondolino de 1949
Sur sa 350 MV 3 cylindres de 1965, Paolo Elli rend hommage à son père Ubaldo, cet immense collectionneur italien de motos MV de Grand Prix.
Karas Oldrich sur 500 Jawa DOHC de 1951
Andrea Corbetta sur 500 Norton Inter de 1951
En costume d’époque sur son 250cc Peugeot type 2HP de 1903, Denis Fleury, Président du Rétro Cycle de l’Est a graissé les lacets de ses chaussures montantes pour une bonne pénétration dans l’air.
500 Peugeot légère de 1907 de frédéric Agnel
Très belle 125 Parilla GP de 1960
Enchainée la 500 bicylindre Della Ferrera ‘Canterina’ de 1921 dont tout fonctionne au moyen de chaînes. Record de vitesse à 146km/h
10:01 | Lien permanent | Commentaires (0) |
OSPEDALETTI 2018
1947/2017 – L’autodrome d’Ospedaletti / San Remo fête ses 70 ans d’existence. C’est sur ce circuit mythique et sous l’égide de l’A.S.I que se déroule son 28ième Trophée Motocycliste.
« La Riviéra deï Fiori », un nom chantant pour désigner cette partie de la côte italienne, c’est une région réputée pour la douceur de son climat, hiver comme été. Au début du XXième siècle, botanistes et voyageurs découvreurs ont planté ici palmiers et cactées de tous genres et la nature a fait le reste : luxuriant. L’Italie, le pays où la mécanique est élevée au rang de religion. L’autodrome d’Ospedaletti renait tous les deux ans. C’est un parcours en ville. Des bottes de paille, plus d’un millier de barrières, très peu ou pas de distance entre le paddock et le public, voilà quelques caractéristiques qui font l’originalité de ce rassemblement. En France, la mise en route d’un quatre cylindres Benelli, c’est un boucan d’enfer, ici c’est une douce mélodie. Pour s’en persuader, il suffit de regarder les habitants à leurs fenêtres au passage de la troupe pétaradante. Louis Oulevey sirote tranquillement son café en compagnie de Jean-Jacques Gravier : « Je suis là pour voir les copains ». Qu’ils soient italiens, espagnols, français ou de toutes autres nationalités, les copains ne manquent pas. On vient de loin pour participer à la fête. Les idoles sont là. Des hommes ou des centaures, tant ils sont indissociables de leurs machines : Eugenio Lazzarini, Roberto Gallina, Regis Laconi, Pierpaolo Bianchi et leurs piedestaux MV, Moto Guzzi, Panton, Benelli, une liste non exhaustive tant les combinaisons sont nombreuses. Les merveilles sont partout comme la moto de Massimo Lazzaro une 500 créée par un artisan Joseph Carru en 1952. Elle faite en un exemplaire tout comme la 500 Salvaï de 49 de Maurizio Fiorendino. Ezio Rena est fière de montrer sa 175 Ganna compétition. Joël Malatino possède une 125 Morbidelli de 1977 dont les carters moteurs ont été moulés par Ferrari (25 exemplaires). Là pour sa passion de la moto, Jean-Jacques Lacroix est dans l’anonymat. Il travaille chez le fabriquant de casque Shark en moto GP. C’est lui qui contrôle, sèche, nettoie et entretien après chaque séances les casques de Zarco, Lorenzo et les autres. Jacques Lapeyre et Siegfrido Diomedi sont inséparables, Jacques : « Avec ma femme, nous sommes arrivés avant tout le monde, puis nous nous sommes attablés dans un restaurant du bord de mer. Nous avons eu la surprise de recevoir la visite de Siegfrido qui nous cherchait. On s’est connu à la précédente édition d’Ospedaletti, il y a deux ans. Il ne parle pas français ni moi italien mais on parle moto et les échanges sont très forts, fusionnels. Quand la fête sera finie, on se dira au revoir, a dans deux ans, … pour que l’histoire continue ».
QUOI : Circuit en pleine ville
QUAND : 09 & 10 juin 2018
COMBIEN : 200€
PAR QUI : Comité du circuit Ospedaletti
via Matteotti, 1
18014 Ospedaletti (IM)
mail: comitatocircuitospedaletti@gmail.com
Facebook: Comité du circuit Ospedaletti
Raffaele Cardone, Président du comité d’organisation du circuit d’Ospédaletti : « C’est une très grosse organisation. Chaque fois je me dis « c’est la dernière » mais je suis toujours là. Moi, comme les 350 bénévoles travaillons à pas d’heures pour la communication, les bottes de paille, les barrières et bien d’autres choses : c’est usant »
Jean-Jacques Gravier et sa 125 Aermacchi de 1970. Jean-Jacques fut Champion de France de la montagne en 78 sur side à châssis Trolliet et moteur Koning. Pilote aidé par Dieter Koning, il a participé au développement et à la mise au point de ces moteurs 2temps conçus pour le nautisme.
La moto de Jean Morisque est de 1952 mûe par un moteur 125 AMC préparé par Pierre Peirano dans un cadre de Daniel Crivello, tous deux anciens pilotes de grand prix
Une très belle 125 Lambretta de course de 1953 pilotée par Gerardo Villani
La mer au loin, les palmiers et la route devant Paolo De Simoni et sa 175 Motobi de 1967, on peut difficilement rêver mieux.
Matchless G50 à cadre Seeley de 1967
Il n’est pas peu fier Ezio Rena devant sa 175 Ganna Compétition de 1953
Carénage intégral pour la 250 Mondiale Balbiero de 1957
Accompagné de Christophe Leonce, Jean-Jacques Lacroix va prendre le départ sur une 400 Honda réplique Bob Hansen. Jean-Jacques est un habitué des paddocks de GP. Il travaille chez Shark et prend soin des casques de Zarco, Lorenzo,…
Idyllique le passage de Joel Malatino sur 125 Morbidelli de 77
Belle attitude de Galliano Scali sur 125 Malanca OB One
Azielo Martinelli sur 400 Yamaha RD de 1972
250 Mondial de 1951 pour Enrico Verrini
Franck Moureaux sur Ossa SPQ de 1972
A gauche, Pier Paolo Bianchi, Champion du Monde 125 en 76, 77 et 80 au côté de Vittorio Mondani et derrière la 250 NSR ex. Luca Cadalora
09:50 | Lien permanent | Commentaires (0) |
Drailles du Sud 2018
En créant il y a sept ans les « Drailles du Sud », le Moto Club de Senas/Durance a offert aux voyageurs aux longs cours, amoureux de leurs machines, la formule à succès : passer cinq jours à la découverte du sud de la France en chevauchant leurs propres destriers. 87 participants et 200km de moyenne/ jours : elle n’est pas belle la vie
Les « Drailles du Sud » c’est avoir cinq jours devant soi et une bonne moto entre 1945 et 1975. Claude Scalet et Christian Guiollard, le Président du Moto Club de Senas/Durance ont trouvé la formule magique où tout le monde y trouve son compte. Ils vous fournissent un road-book et chacun est libre de ses compagnons de voyage et de sa vitesse, seul impératif être à l’heure aux repas de midi et du soir. Cette manifestation remporte un succès européen, des belges, des anglais et des hollandais se disputent aux français les quatre-vingt-dix inscriptions. A mi-janvier, la liste était close. Une première étape de Senas à Annot en passant par Manosque et Mezel, Annot servira de point d’attache pour les quatre jours. Le second jour, nous empruntons de petites routes à la limite des Alpes maritimes et des Alpes de hautes Provence, un régale. Bonson, Revest-les-Roches, Saint Antonin, des pays agrippés à la montagne, des pays vrais que le tourisme n’a pas abimé. Le soleil est brulant. Les dernières pluies ont boosté les senteurs provençales. Le genet embaume, c’est une explosion. Les Vatier de la Bmw R60/5 de François Hebrard martèlent l’air. Les frères Alenou ont tous deux des Yamaha 650 XS2. Patrick est d’Angers, Éric de Fontainebleau, ils se retrouvent à l’autre bout de la France. A Tourette le Château, il fait si chaud qu’une brumisation bleutée voile le ciel et les contours du village : on dirait une aquarelle. A Toudon, Daniel et Sébastien Gros, père et fils, sont à l’arrêt. La 250 MZ ES/2 dit « la banane » n’a plus la pêche. Ian Kerr, MBE (Membre de l'ordre de l'Empire britannique) pour ses travaux sur la sécurité à moto, roule sur une très belle Matchless. Patrick Mancel en compagnie d’Isabelle et Rémy Monpezat font un petit arrêt au belvédère du lac de Castellane. Le tonnerre gronde très fort dans le col de Toutes-Aures. Tous à l’abri !! La route est devenue torrent : du soleil au déluge. La normande, Liliane Gilles passagère d’un superbe side Bender mu par un BM R50 piloté par Jean-Jacques : « Il me manque juste une savonnette sinon l’eau de ma baignoire est excellente. Mais je ne désespère pas demain ce sera le col de la Bonnette et le col de la Cayolle, après demain le col d’Allos avant le retour sur Sénas. Alors ? »
QUOI : 5 jours de grande randonnée 200km de moyenne par jours
QUAND : du 20 au 24 juin 2018
COMBIEN : 490€
COMMENT : Motos de 1945 à 1975
PAR QUI : Moto Club de Sénas-Durance
http://motoclubsenas.com
A gauche Claude Scalet, responsable du parcours des Drailles du Sud et Christian Guiollard, Président du Moto Club Senas / Durance : « La formule fait recette, 87 participants plus une liste d’attente. Début janvier nous affichions complet. La première année, nous étions 23. C’est une caravane internationale des belges, des anglais et des néerlandais se sont joints à nous ».
Col de la Cayolle, sublime paysage et la non moins sublime 500 Sunbeam S8 de 1950 de Bernard Deharlez.
Remy et Isabelle Monpezat devant une BSA B31 de 1956
Jean et Eliane Boulicot sur 500 BSA Shooting Star de 1954
Le liégeois,, Pol Grabarski sur Suzuki 185 GT de 1975
Les anglais, Andrian et Angie Samways sur BMW R60 série 2 et side Steïb de 1960
Ian Kerr, MBE (membre) de l’Ordre de l’Empire Britannique, distinction honorifique de la Reine pour ses réalisations importantes aux services de la sécurité moto, sur 650 Matchless.
Laurent Reteuna sur Matchless G3LS de 57
Jean-Antoine Trimaille sur BSA A65 Star
La Vice-Présidente du Moto Club de Senas/Durance, Martine Exbrayat sur Honda 350CB de 1972
Dans le Col de Restefont, elle s’époumone un peu la 125 Yamaha AS3 de 74 de Bernard Scopetti
Daniel Gros sur 350 Royale Ensfield Bullet de 1955
Sebastien Gros sur 250 MZ es/2
Eric Sterckx sur Triumph Tiger de 1970
Pierrick Van Campenhout sur Café-Racer Honda 350 de 1972
Hubert Porier sur Bmw R69 de 1959 avec reservopir Hosk
Dany Gendarme sur Matchless G3 LS de 1955
Christian Martin sur Bmw R26 de 1957
Un arrêt au dessus du lac de Castellane et en face du Mandarome pour Patrick Mancel et sa Honda 500 four de 1975
09:48 | Lien permanent | Commentaires (0) |
EXPO-BOURSE AUTO & MOTO de LORGUES 2018
L’Expo-bourse de Lorgues dans le Var, à quelques kilomètres de Draguignan, est devenue au fil du temps une institution. Le club autos et motos « des Perlés » et l’association « Lorgues en fête » organisent avec passion cette manifestation où le succès est toujours au rendez-vous.
Les campagnes sont plantées de vigne et d’oliviers et en ce premier dimanche de juillet, Lorgues, ce typique village provençal du centre Var est baigné par le soleil. Il possède un riche passé historique en témoigne les dolmens de Peycervier, l’oppidum-refuge sur la colline de Saint Ferréol et les solides remparts des Templiers. On peut admirer de nos jours les Portes Tre Barri et Sarrasine et la Tour de la Citadelle. C’est sur le boulevard de la république, à l’ombre de majestueux platanes qu’a lieux la manifestation. Christian Martin, Président du club « Les Perlés » s’échine à ranger les cent quarante voitures de collection venues en démonstration. Tous les parkings du centre-ville ont été réquisitionnés pour la circonstance. Le parc motos est beaucoup moins imposant et va fluctuer tout au long de la journée. Sous un barnum, « Passion Motobecane » de La Farlède près de Toulon exposait une bien belle brochette de cyclos de la marque de Pantin. Son Président, Bernard Meissel et cinq membres du club donnaient des explications en faisant remonter des souvenirs enfouis au fond des mémoires sur les 88 à balancier, SP94Tte, Av75, … Jean-Jacques Gilles est en discussion avec Fernand Fabre. Le premier a une très belle Bmw R50/2 de 1955 blanche attelée à un side Bender et le second une Ratier L7 de 1961, Jean-Jacques : « Je suis d’Argentan dans l’Orne et je rends visite à mon ami à Cotignac à quelques kilomètres de là. Nous nous sommes connus en 1997 au Tour de l’Europe en moto ancienne. L’Europe de cette époque comptait 9 pays membres et nous avons parcouru 5000km en 9 jours. Depuis notre amitié dure toujours ». Bernard Ratafika sur Triumph TR6 de 70 est suivi de son ami Patrick Guittonneau sur 750 four et de son beau-frère, Karl Schulz sur 400 Super Sport : « J’ai ma machine depuis 30 ans, elle est toujours fidèle. Venir ici, c’est comme un pèlerinage, c’est aussi l’occasion de faire une balade et une bonne bouffe entre copains »
QUAND : 1 juillet 2018
QUOI : Exposition & bourse autos & motos
PAR QUI : AUTO MOTO CLUB LES PERLÉS
83 - Club Toutes Marques
Christian Martin
23 av. des 4 Pierres - 83510 Lorgues
email : clubperles@orange.fr
Christian Martin, Président du club auto & moto « des Perlés » : « Je n’ai pas eu de réclamation, donc tout va bien. Je remercie comme d’habitude l’ensemble des participants et des bénévoles qui œuvrent dans l’ombre afin que des manifestations comme la nôtre puisse perdurer »
Bernard Ratafika est très fier de sa Triumph TR6 de 1970 qu’il possède depuis 30ans
A vendre Kawasaki Z1000J de 1982 : 2600€
Jean-Jacques Gilles et son Bmw R50/2 attelé à un side Bender
De Cotignac, Fernand Fabre et sa Ratier L7 de 1961
En exposition, comme neuve la 500 Kawasaki H1 Mach III de 1971
Plein d’enthousiasme, l’équipe de « Passion Motobécane » présente quelques modèles de cyclos
Sur l’estrade, Motobécane 50 MBK 51 CF
Cette 125 Motobécane LT3 mériterait une résine réservoir et une bulle
09:46 | Lien permanent | Commentaires (0) |