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17/01/2011

PROFESSION DE FOI


 

 

fff86a4850186b54ad7685ef06a31180.jpg« Ce n’est pas ce qui est beau qui me plait, c’est ce qui me plait qui est beau »

Avant d’être motard, on a été cycliste. La preuve ne dit-on pas : « ma moto se conduit comme un vélo ».
Né en algerie, la pratique du vélo me fut interdite pour cause de guerre. Ce manque fit naître en moi la rancune d’une liberté bafouée. L’impact fut grand.

Arrivé en France en 1966, je rentre dans un collège d’enseignement technique. Grand débat à la maison, mon père veut m’acheter la mob. Pour moi, pas question ce sera une bicyclette. J’ai finalement eu gain de cause. Ce sera vingt huit kilomètres par jour. Apres un trimestre d’un entraînement intensif, je prends ma première licence de coureur. Il s’ensuit cinq ans de bonheur et de galère. Mes qualités athlétiques n’étaient pas au niveau de mes espérances, mais il suffit d’aimer et on accepte tout. Souffle court, jambes lourdes, pleurer d’épuisement au bord d’une route, meurtrissures lors des chutes, etc.…qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ! Je suis, malgré tout, content de mon parcours : un championnat de France junior et un Paris-Brest-Paris.

En 1971, je franchi le rubicon. J’achète un Honda 125cm² K4, à moi les grands espaces. En solo, pendant deux ans je vais sillonner la Suisse, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg, l’Italie, l’Autriche et bien sur la France. Pas un seul souci sinon un bris de chaîne en Allemagne. J’ai connu un moment fort: le rassemblement des « chamois » à Barcelonnette, du soleil la journée, des orages diluviens la nuit. Les campings étaient transformés en pataugeoire et en bourbier, et cette fraternité motarde qui fait chaud au cœur !

Et puis le temps a passé. Travail, famille, et le virus est revenu, insidieusement, sournoisement sous la forme d’un cadre de vélo «Wonder», puis d’une mobylette SP50 et un enchaînement D75, LT3,… J’ai passé mon permis de conduire gros cube à cinquante ans. Je possède une BMW R80.

Mon attachement au deux roues et, en particulier, au vélo est et restera inconditionnel. Pour communiquer au plus grand nombre, cette flamme de liberté, pour aller au bout de mon rêve, pour aller au bout de ma passion, j’ai adhéré à un club de motos anciennes. Je profite de cet article pour remercier l’ensemble des copains qui me permettent d’exposer mes bécanes sans moteur, si possible sans restauration sous peine d’ôter l’âme des précédents propriétaires, une sombre tache à coté de leurs machines rutilantes.

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