17/07/2013
Nuages bleus au dessus des Vosgesa note
Qu’il soit fourmi, écureuil, ou tout simplement moto, le bicylindre à plat du moteur Rumi a concurrencé, le week end du 7 au 9 juin, le miaulement du lynx des Vosges. La soixantaine de participants au rassemblement du Rumi Club de France a sillonné les routes des Ballons.
A : comme Amitié, c’est ça le Rumi Club de France. Tous se connaissent, certains depuis plus de trente ans. Le trait d’union entre ses membres est ce bicylindre à plat. Et quand la vie vous marque un peu, c’est auprès des copains que l’on vient se ressourcer et prendre un bain de jouvence AVEC ou SANSmachine.
Vendredi après midi à Wattwiller, commune connue pour son eau de source, le déballage commence. Les machines sont remisées dans le hangar du restaurant « Au fin gourmet » qui assurera les repas du soir de l’ensemble de la troupe avec des spécialités du terroir : spaëtzles ou fleischnaka.
Les participants, ils viennent d’un peu partout : Jean Rapo de Genève en Suisse, Frank De Ridder d’Anvers et William Janssens de Schellebelle de Belgique, les Schwitz père et fils d’Utrecht des Pays Bas, Mike Watling et Ian Skinner d’Angleterre et bien sur des quatre coins de France.
Le lendemain, départ 8h30, Robert Moritz et Jean Claude Munch nous ont concocté un programme chargé. A la sortie de Wattwiller, la route s’élève vers le Grand Ballon. Les sous bois sont superbes. Pas le temps de s’arrêter au mémorial du Vieil Armand où Allemands et Français se sont battus pendants les quatre années de la grande guerre. Si les fumées de canons de ce temps lointain ont disparu, c’est sous un nuage très épais que se déplace notre troupe. Si le Formichino de Mike Watling a une peinture irréprochable, ce n’est pas le cas de son moteur. Du col Amic, nous rejoignons Soultz par une route très étroite au revêtement parfait, Philippe Moritz de rajouter : « Il y a peu de temps ce n’était que cratères et nids de poule mais le rallye d’Alsace et Sébastien Loob sont passés par là ». Guebwiller, Soultsmatt, nous voilà sur la route des vins, de part et d’autre de la chaussée, les vignes montent à l’assaut des collines. A Gueberschwir, la visite d’une cave s’impose.
Après manger, sur le chemin du retour, nous visitons le carreau minier des potasses des mines d’Alsace de Wittelsheim. Deux anciens mineurs, Pauli et Robert, nous ont retracé leurs épopées, leurs sagas familiales, leurs joies et leurs peines, leurs espoirs et leurs luttes sociales, sans amertume et avec la joie d’avoir fait un métier formidable.
A Richwiller, un vin d’honneur nous est offert, en présence du maire, Vincent Hagenbach par Le « Club Passion Motos anciennes d'Alsace » du Président Gilles Guérinoni.
Dimanche matin, quelques gouttes de pluie dans la nuit ont rafraichi l’atmosphère. Claude Candoli a sorti son ciré jaune de pécheur mais a gardé ses sandales. Nous prenons la route du Ballon d’Alsace. Entre les communes d’Uffholtz et Cernay, nous passons près d’un cimetière de la Grande Guerre, puis Michelbach, Masevaux enfin la pente arrive. Les arbres se dressent bien droits. Pas besoin de faire un dessin, la forêt vosgienne est splendide.
Notre destination, le lac d'Alfeld : c’est un lac de barrage qui se trouve tout près du Ballon d'Alsace, sur la commune de Sewen. Il fut construit entre 1884 et 1887. Il servait à réguler le cours de la Doller et faire tourner les machines tout au long de son parcours et de l’année. Dans un cadre de rochers, de cascades et de sombres forêts, c’est un site impressionnant.
Un apéritif nous est servi chez Robert Moritz à Rimbach-près-Masevaux. Le temps d’admirer sa Royale Enfield diésel et nous repartons vers le restaurant « La fourmi » au col du Hundsruck. Au dessert, nous en profiterons pour souhaiter un bon anniversaire à Robert Joly.
Dernière destination du week-end : le parc à cigognes de Cernay. En chemin, Jean-Claude François tombe en panne sèche. Certains l’attendent, d’autres continuent et d’autres sont au milieu. Comme une volée de moineaux ou plutôt de cigognes s’en suit une belle pagaille : se croiser, se retrouver, se reperdre. A fond les manettes, Robert Casati a tapé un chrono à 89km/h sur la voie rapide, Pierre Fontan a fini de roder sa machine à 60km/h.
Au lac d’Alfed, Silvio Pitisi disait : « On a tous vingt ans » et Gérard Bideaux de dire : « NON, mes parents m’ont offert le Rumi à seize ans donc J’AI SEIZE ANS »
Organisateurs 1 & 2 : Robert Moritz (1) et Jean Claude Munch (2) : « Nous sommes heureux de faire découvrir notre belle région, l’Alsace à nos amis du Rumi Club de France. Une sacrée organisation, loger et nourrir une soixantaine de personnes pendant trois jours. En octobre c’est notre ami Daniel Lenoir qui en aura la charge dans le Var à Vidauban ».
Robert Casati pose sur son Rumi Sport de 54, une cigogne en guise de casque.
Mine de Potasse d’Alsace : 1904 – 2002, un siècle d’exploitation
Les conditions d’exploitation étaient difficiles du fait de la profondeur des deux couches (entre 450m et 1150m) et de la chaleur qui y régnait (à 1000m, la température est de 55°C au lieu de 35°C dans d’autres mines).. Le bassin potassique est situé dans le rift rhénan.
Michel Mazaloubaud regarde les vignes des coteaux d’Alsace.
Père et fils unis dans la même passion, John et Jensen Schwirtz sont d’Utrecht au Pays-Bas.
Pierre Fontan rode son Rumi de 54.
Peinture superbe, mais la mécanique à revoir pour la machine de l’anglais Mike Watling.
Antoine Coppola sur Formicchino de 55
Un grand habitué des rassemblements du Rumi Club de France, le belge d’Anvers, Frank De Ridder.
Le belge de Schellebelle, William Janssens roule sur un très rare scooter Rumi/Saroléa ou Djinn de 54.
Sur la route bordée de vignes, Gérard Bideaux mène la cadence.
Jean Rapo, le suisse, sur un scoiattolo de 55
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