08/11/2007
RUMI CLUB DE FRANCE/St Genies des Mourgues les 22 et 23 sept.2007
Paru dans "L.V.M." La Vie de la Moto n° 497 du 8 novembre 2007
http://picasaweb.google.fr/vesubienne/RumiClubDeFranceStG...
Au « Rumi Club de France », les membres ne sont pas seulement "membres", ce sont des copains.
Bruits d’échappements, engins mythiques, scooters ou motos, c’est comme entrer en religion «avec ses souvenirs». A chaque sortie, le temps des copains ressurgit comme par enchantement.
Saint Génies des Mourgues, à quelques kilomètres de Montpellier, Il est à peine neuf heures cinq, les engins sont déjà en piste. Une trentaine de Rumi se sont donnés le mot, venant des quatre coins de la France et de Grande Bretagne.
Si vous arrivez en retard à un rendez-vous du « Rumi Club de France », il vous suffit de réveiller l’instinct sioux qui sommeille en vous. Levez la tête et dirigez vous vers le panache de fumée.
De son Alsace, Paul Berck a décidé Alain Guillard, le sudiste, à concocter un programme découverte. Ce dernier, organisateur de raid 4x4, connaît les petites routes et les chemins détournés comme sa poche. Pendant ce week-end, il va nous faire découvrir le charme et la beauté de deux zones « Natura 2000 », un réseau écologique européen pour la préservation des habitats naturels et d'espèces (flore et faune sauvage) d'intérêt communautaire : les hautes garrigues du montpéliérais et la camargue.
Et dès le départ le ton est mis, poignées en coin et roulez bolides. Les kilomètres vont défiler. Petit chemin à droite, tourner à gauche puis prendre une départementale, montées et descentes se succèdent à un rythme infernal. Point positif, les villages, St Drézéry, St Bauzille sont évités et les routes sont exemptes de circulation. Soudain, dans une grande ligne droite, le scooter de Francis Faure fait une embardée. La caravane s’arrête. Rien de grave, juste un pneu mal gonflé, « c’est l’histoire d’une roue qui aurait pu mal tourner ». Pierre Garnier est le seul participant à ne pas rouler sur Rumi. Il pilote un 125 Lambretta LI de 1963. Il n’a pas eu le temps de réparer son Formichino tombé en panne, en mai dernier dans le Morvan, lors du trentième anniversaire du club. Puis on repart. La route serpente au milieu des vignes. Des pancartes annoncent des domaines viticoles au pied du pic st loup. Après Saint Martin de Londres, on empreinte une descente qui nous amène à Saint Etienne d’Issensac. Un arrêt s’impose. Sous un ciel gris, l’église romane surplombant le pont du moyen âge forment un paysage sauvage et magnifique. Roger Tourdot a un souci. La direction de son scooter prend du jeu et avec les roues de huit pouces, la conduite devient difficile.
Pour la beauté des sites, nous sommes gâtés. On entre dans les gorges de l’Hérault pour arriver à Saint Guilhem-le-désert, haut lieu de passage sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. C’est dans cette cité que nous sera servi le repas. On mettra à profit ce temps convivial pour souhaiter un bon anniversaire à Micheline Douay. Tout au long du week-end et grâce à leurs verves, Robert Moritz et madame vont amener une touche de pétillance.
Le retour s’amorce par un passage sur le « pont du diable », à la sortie des gorges. Il serait l’un des plus vieux pont roman de France. Pour mêler tous les plaisirs, dans une balade ou les domaines viticoles sont légions, un arrêt dégustation est prévu à Triadou. La journée se termine à l’apéritif chez notre guide Alain Guillard.
Dimanche matin, on prend la direction de la Camargue et pour s’en convaincre, au premier détour après Saint Géniés des Mourgues: une manade. Le comble pour les rumi-nants, voir des rumi-stes. Les voies sont larges, droites. Philippe Rousset est heureux, il peut enfin faire rugir son jouet, légèrement vitaminé. On atteint rapidement La Grande Motte. Le « Rumi club » assure le spectacle, puis Le Grau-du-roi et Aigues-Mortes, une heure de quartier libre pour visiter la cité fortifiée. En poursuivant notre chemin, nous longeons le canal des Carpettes, entre les étangs de Grey et du charnier pour rejoindre un domaine viticole autour de Gallician pour un buffet campagnard.
Le soleil, le bon vin, le week-end est presque fini. Les têtes sont déjà au prochain rendez-vous, à Paris, au « Salon Moto Légende » de fin novembre.
RUMI CLUB DE France
60, rue Avaulée
92240 MALAKOFF
micheline.douay@wanadoo.fr
Pour Monsieur Le Président du Rumi Club de France, Robert Douay la marque « rumi » est une histoire d’amour qui dure depuis plus de quarante cinq ans.
1962, Robert a juste seize ans. Il n’a pas encore son permis. Une occasion se présente à lui, acheter Rumi « formichino » . Avec l’aval de papa, pas de problème, et les voilà tous deux, partis récupérer la machine. Le paternel, en voiture, ouvre la route. Petit Robert derrière en scooter est aux anges. Arrivés à un carrefour, la circulation s’arrête. Deux anges de route se rangent à ses cotés. L’un d’eux demande « ça marche ? ». Robert, descend brutalement des cieux, opine du chef « oui ». La route se libérant, le gendarme lui dit « vas-y ». Ni une, Ni deux, première à fond. Mais la maréchaussée a tôt fait de le rattraper. Le gendarme, pousse levé, le double et lui dit : « formidable !! Continu comme ça ».
Autre chose redoutable, posséder un « Rumi » en ces temps là, était un gage de séduction. Maintenant reste à savoir si Micheline a succombé aux charmes de Robert ou au deux temps ravageur. Une chose est sûre, c’est une histoire d’amour qui dure toujours.
A Saint Etienne d’Issensac, Jean-Paul Hesler franchit l’Hérault en Héros. Dominé par l’église romane du XIIe siècle, le pont gothique construit au Moyen Age permettait aux pèlerins, sur les chemins de St Jacques de Compostelle de franchir la rivière. Il est classé monument historique.
Tout feu, tout flamme, c’est le tango argentin d’Henri Bellia.
L’Argentine était pour Rumi un débouché important, mais pour commercialiser sur place, la législation imposait de construire localement une partie des piéces. Les différences : Guidon, Garde boue avant, des enjoliveurs et des repose pieds sont des accessoires réalisés par l’importateur.
Bien qu’il possède sa machine depuis neuf ans, Bruno Jalade fait sa première grande balade. En 1995, il se promène à la bourse de Conflans Sainte Honorine, quand il aperçoit Roger Tourdot, un ancien Président du Rumi club de France sur son scooter. Discutions, palabres « quand j’était jeune…si un jour vous souhaitez vous en séparer…, voici mon téléphone.» Après trois ans de silence total, la surprise !! Roger vends. C’est Madame, en voyant les hésitations et tergiversations de son cher époux, mais également la lueur intense qui illumine le regard à ce moment précis qui fit pencher la balance.
08:30 | Lien permanent | Commentaires (1) |
Commentaires
Bonjour,
Je vais peut-être acheter un Cyclo "Rumi" mocylindre 100 cc de 1960.à restaurer
Je cherche de la documentation sur ce cyclo.Où puis-je en trouver ?
peut-on encore trouver les pièces nécéssaires à sa restauration ?
Merci beaucoup de votre prochaine réponse.
amicalement
Pascal Laperrousaz
Écrit par : LAPERROUSAZ | 27/10/2009
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