UA-37157085-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/07/2008

SAINT ANDIOL 2008, Souvenir NOUGIER

Photo n°3.JPGPhoto n°1.JPGPhoto n°7.JPGPhoto n°9.JPGPhoto n°6.JPG

   

       

A l’affiche de la manifestation, il était mentionné « Tous à Saint Andiol, le 22 juin 2008, souvenir Nougier ». J’ai pu constater qu’un grand nombre d’amoureux de belles mécaniques avait fait le déplacement pour honorer la mémoire du sorcier de Saint Andiol.

La nuit la plus courte de l’année vient de se terminer. Les flonflons de la fête de la musique se sont à peine dissipés. Et déjà dans le parc du château de Saint Andiol résonne une autre mélodie dont les accords nous font chavirer de bonheur.

Surprise, les motos seront accompagnées de cycle car, tricycle car et grand sport, un mélange surprenant pour un étonnant mariage et un merveilleux feu d’artifice.

A cette heure matinale et sous les ombrages, il fait très bon. Avec croissant et café, René Julian accueille ses hôtes. Il va nous ouvrir la route en Bugatti, modèle 37 de 1927.

En attendant l’heure du départ, on papote. Trois générations de descendants de Jean Nougier sont là, les fils, petit fils et arrière petit fils. Il y a aussi les fidèles, Jacky Bœuf  et Claude Scalet.

Photo n°10.JPGPartie ce matin de Vidauban, Jean Michel et Claudie Mousset ont roulé à la fraîche. Malgré quelques soucis mécaniques leur monture une Triumph T120 Bonneville de 1969, a tenu le coup. Dominique Beaugrand, casque au bol, chemise blanche et gilet, est naturellement au diapason de son engin une superbe Gillet Herstal 500 super sport 1929. Olivier Roger a parfaitement soignée, la restauration de sa Magnat-Debon 250cc PMUO de 1936. Jean Christophe Leblond nous fait admirer sa Harley Davisson WLA de 1942 militarisée armée US. Dans l’étui destiné au fusil, Il a remisé une arme adaptée au temps estivale : un parapluie qui devient ombrelle pour résister aux rayons du soleil.

Nous voilà partie, à la sortie du village on s’arrête au cimetière pour s’incliner devant les tombes de Jean et Henri Nougier.

Cinq ou six kilomètres de Saint Andiol, Jean Claude Agosta sera le premier à inaugurer le camion balai un tube Citroën HY : tige de soupapes tordues pour la Motobécane ZS 175 de 1956. Molléges, Eygalières, Eyguières, les routes sont sinueuses et présentent peu de difficultés. Le soleil est de plus en plus brûlant. Après Alleins, la pente s’élève. Eric Nougier et son fils vont tester la réplique de l’Amicar 6 créer de toute pièce en 1980 par leur génial ascendant. Alain Macke, 500cc AJS M20 de 1951 et Vincent Boyer 350cc Terrot HL de 1931 vont tout le long du parcours « se marquer à la culotte ». Le casse-croûte vient à point nommé refroidir les moteurs et les hommes. Entre Lambesc et Cadenet, Claude scalet renonce, la 500cc Moto Guzzi Falcone sport de 1951 est défaillante.Photo n°5.JPG

Lauris, 12h30, nous arrivons à la ferme auberge « Lou Méou », un havre de paix. Les tables sont dressées dans des salles voûtées au rez-de-chaussée de la bâtisse XVI ième siècle.  Le contraste de température est saisissant. Lorsqu’il fait chaud, que la chair est bonne, qu’il est dur de résister aux sirènes et de boire avec modération.

Juste avant de reprendre la route, séance mécanique pour Jacky Bœuf. Il démonte le carburateur de sa 250cc NSU Super Max de 1956 dont le pointeau est bloqué.

Le retour au château de Saint Andiol prend des airs de vacances.

Une merveilleuse journée s’achève. Et au risque de me répéter, la réunion, d’autos de ce type et de motos anciennes n’est pas étrangère à cette sensation de journée pleine.


 

« Ecurie Les Trapadelles »
Hôtel de ville
84300 CAVAILLON

GRAND PRIX MOTOS HISTORIQUE DE MONACO

 Paru sur L.V.M. "La Vie de la Moto" n°526 du 12 juin 2008

Photo n°14.JPGLe 17 mai 1948, après un an d’existence, la Fédération Monégasque de Motocyclisme et le « Moto Club de Monaco » organisent le premier et unique Grand Prix moto de Monaco.
11 mai 2008, soixante ans ont passé, le souvenir demeure. 
Et voilà que par un coup de baguette magique, Jean Behra sur 500 Moto Guzzi Dondolino 1946, Georges Houel sur 350 Vélocette KSS 1936, Robert Braccini sur 350 Norton Manx Gardengate 1947 ou Enrico Lorenzetti sur 500 Moto Guzzi Gambalunga sont en piste. Les pilotes d’aujourd’hui, Bruno Valgrande, François Massa, Serge Brunella, Stefano Pracca rendent un bel hommage à leurs illustres prédécesseurs.
Réveiller les mémoires et réussir une résurrection demande une certaine volonté. L’opportunité du 6ème Grand photo n°3.JPGPrix Historique de Monaco va fournir à André-Philippe Pollano, Président du moto club de Monaco et André Mazzoni, Président de Motos et scooters de Roquebrune Cap-Martin l’occasion de mener à bien ce projet. A quatre ou cinq mois de la manifestation, insérer dans un programme extrêmement dense, l’apparition de motos « même de courses » tenait de la gageure. Michel Ferri, Président de la commission des véhicules historiques de l’Automobile Club de Monaco s’est laissé convaincre. Il autorise, pendant le week-end, une parade en milieu de journée. Le cahier des charges ? Une quinzaine de machines et être le plus proche possible du G.P. 1948.

photo n°6.JPG

Les bonnes relations d’André Mazzoni avec les collectionneurs privés et publics ont fait des merveilles. Le musée Piaggio de Pontedera a envoyé deux émissaires Nadir Bortoluzzi, pilote et mécanicien et Marco Manzoli, ingénieur de l’usine et secrétaire du Vespa World Club. Dans leurs bagages, ils ont amené deux Gilera, la 500cc Saturno de 1947 qui gagna le Grand prix de Monaco piloté par l’italien Brini et la très rugissante 500 quatre cylindres de 1948. De sortie également du musée Guzzi de Mandello, la 500 bicylindre officiel d’usine de 1945, nous fait admirer les formes rondes de son énorme réservoir.
Chez les pilotes, on peut parler de lignée. Serge Dini, pilote inter à 16 ans, qui fut remarqué en son temps par Jean Behra, son oncle Michel prie part à la course. Pour Jacky Onda, champion de France 1965 sur 175 Mondial, son père Jacques s’illustra lors de cet événement. Ce dernier devait courir l’épreuve sur 500 Magnat-Debon, modifié par Nougier. Un incident mécanique dans le bas moteur le priva de sa monture. Il s’aligna finalement sur une terrot 350 tournevis. L’écurie Nougier est venue au grand complet, André et Eric Nougier, Jacky Bœuf et Claude Scalet.
Photo n°16.JPGLe long du quai Antoine 1er, sous les tentes blanches alignées sur quatre rangs, les deux cents quarante véhicules sont à l’abri. Bugatti, Maserati, Alfa Roméo, Lotus, Gordini, Aston et bien d’autres marques connues ou inconnues, la présence de Jacky Ickx au volant d’une Auto Union ou de Sir Stirling Moss, triple vainqueur à Monaco (1956, 60 et 61) dans le baquet d’une Frazer Nash, tant de monde et de merveilles réunies en un seul endroit à de quoi faire tourné la tête.
L’emplacement motos occupe un lieu stratégique, face au siége du « Moto club de Monaco » et à deux pas de l’entrée sur le circuit. Au centre, trône la reconstitution de la 350 Humber sortie de la collection privée de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco.
Coincée entre la séance d’essai du matin et la parade des Ferrari F1 historique, les motards aurons un petit quart d’heure pour convaincre. Certains pilotes éprouvent quelques appréhensions. Yves Azam, 500 Saroléa racing de 1932, a un sourire crispé. Alfio Marino, 500 Norton inter de 1935, a le souffle court. Une tension nerveuse bien compréhensible chez André Mazzoni, il pilote la Gilera numéro 40, vainqueur du G.P. soixante ans plus tôt.

photo n°2.JPG

Dés le départ Frigerio et sa Moto Guzzi d’usine vont talonner la voiture du directeur de course. Les autres vont rouler sagement.
Deux séances d’essais, trois petits tours et puis s’en vont, du rêve pleine les yeux.
La préoccupation d’André Pollano et d’André Mazzoni étaient de séduire les responsables du Grand Prix Historique, du bien fondé de notre participation à cette manifestation. En attendant, nos destriers des temps modernes ont rejoint leurs écuries, en espérant ne pas attendre à nouveau soixante ans pour hennir de plaisir en Principauté de Monaco.

MOTO CLUB DE MONACO / 6 quai Antoine 1er / 98000 MONACO
Tel : 377 93 30 52 50
-MOTOS et SCOOTERS de ROQUEBRUNE CAP-MARTIN
http://www.motoscootrcm.net

Souvenir, souvenir.

GpGambi01.jpgLe dimanche 16 mai 1948, l’italien Giuseppe Nino Farina a remporté le 10eme Grand Prix de Monaco, au volant d’une Maserati 4CPT à la moyenne de 96km/h.
Le lendemain, jour de Pentecôte, Le Prince Héréditaire Rainier donne le départ du G.P.Moto à 15h38, à 20 concurrents, un plateau international représentant l’élite du moment. On remarque les champions anglais Wood au guidon d’une 350 Vélocette, Anderson sur 500 Guzzi, Linnecar sur 500 Norton, l’italien Pagani sur 500 Gilera, mais également les français Monneret, un futur champion de France sur une 500 A.J.S., Georges Houel sur 350 Vélocette. D’autres sont venu en venu en voisins, comme Jean Behra, futur pilote de F1 et Jacques Onda avec une 350 Terrot « Tournevis ».
Dés les premiers tours Jean Behra est victime ennuis mécaniques. Braccini et Michel Dini chutent sans gravité. Au 19eme tour, Norman Linnecar tombe au virage de Sainte Dévote. Il décédera un peu plus tard à l’hôpital.
La course continue, l’anglais Anderson porte le record du tour à 90km/h, mais abandonnera.
Au 31eme tour, le niçois Jacques Onda prend la tête qu’il gardera jusqu’au 40eme tour pour la laisser au futur vainqueur, l’italien Brini, sur 500 Gilera.
Cette première course de moto à Monaco sera aussi la dernière.