29/09/2013
Corse, course de côte de Casaglione
Dans une explosion de joie et de ferveur populaire, voilà près de vingt cinq ans que la mèche couvait, près de vingt cinq ans que la Corse attendait le renouveau de cette discipline. Avec au total cent vingt participants, voilà une première qui en appel d’autres.
L’association Ajaccienne « Rive Sud Moto Club » à vocation Tout-Terrain rime avec la famille Cousin. Jean Claude, le père a contaminé toute sa descendance. Si Nicolas, le plus jeune n’a pas le palmarès de ses ainés, Stéphane a passé cinq ans en équipe de France, et Jean Pascal, le Président très actif de ce club, a été trois fois Champion de Provence en 450.
Dès le samedi, c’est le feu dans la commune de Casaglione. Pour cette première, le règlement FFM sur les contrôles techniques a été légèrement revu (sonomètre, embout de guidon, …). La caisse à outils a été nécessaire pour faire entrer toutes les machines dans ce foutu règlement.
Les anciens sont là : Jean Claude a participé à la dernière montée officielle du championnat à Porto-Vecchio. Mais il n’est pas le seul, par exemple Pierre Jean Padovani : « Nous avons fait la dernière et nous voulons faire la première du renouveau » ou encore Antoine François Caviglioli : « Je cours toujours. En 2013, je suis Vice Champion de France Rallye en catégorie Classique ».
Si en 2013, Sébastien Loeb a capté l’attention avec son chrono record sur la montée du Pikes Peak, un autre français s’y est également illustré dans sa catégorie, l’Ajaccien, Bruno Langlois au guidon d’un 1200 Ducati mutistrada : « J’ai pratiqué les courses de côtes de 79 à 85. J’étais Champion de France de cette spécialité en 85. En ce temps là, le championnat de ligue comptait une dizaine de course : Corté, Ajaccio, Bastia, Ile Rousse, Sartène, Porto-Vecchio,… Le niveau était très relevé mais on était entre nous. Quand nous sommes allés sur le continent, on a fait un malheur. »
Dimanche matin, malgré une météo tristounette, les spectateurs arrivent en nombre. Un peu de retard à la mise en place due à un manque de pratique et puis les montées se succèdent. Dans l’après-midi, le public est massé dans les virages à sensation. Heureusement l’asphalte est sec et aucune sortie de route n’est à déplorer.
Pascal Polidori, ancien pilote au Bol d’Or en 91 sur une RC30 de conclure : « Nous nous devions de venir pour que renaisse la passion de la côte, pour que continuent les belles histoires de la moto et puis… C’EST NOTRE TERRE »
PAR QUI : Association « Rive Sud Moto Club »
Président Cousin Jean Claude
Bat A Res Rocades Padulesrte Alata
20090AJACCIO
www.rsmc.fr
COMBIEN : 50,00€ plus licence
OU : Casaglione à 30km d’Ajaccio
QUAND : 7 & 8 septembre
Organisateur : Jean Claude Cousin : « Nous sentions le besoin mais nous sommes très surpris de l’engouement des spectateurs et des pilotes. Je préfère voir les jeunes se défouler sur circuit ou sur route fermée plutôt que de faire les andouilles dans la circulation au milieu des voitures ».
Jean Claude Piccoli passe au sonomètre sa BMW 90S de 76 entièrement d’origine. Jean Claude a participé au Bol d’Or Classique en 2003
Jeff Scelo sur XT 500 de 1979, la ligne d’arrivée franchie, il téléphone à ses proches et dit : « C’a y est j’ai fait ma première monte, je suis devenu un pilote »
Alexis Jannin sur suzuki TR 500 de 73. Pour Alexis, c’est un retour aux sources, après des courses sur circuits ou en côtes et un grave accident de la circulation, le revoilà en piste.
Jean Louis Colonna Césari Sur Yamaha 500 RDLC de 84. Jean Louis a été Champion de Corse sur une 1100 Suzuki-Martin
La 1200 Ducati Multistrada de Bruno Langlois vainqueur en 2013 dans sa catégorie de la montée de Pikes Peak en Amérique.
Antoine François Caviglione sur son Transalp Vice Champion de France des Rallyes 2013, catégorie Classique.
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13/09/2013
Circuit du Luc en Provence, TOMBE EN R.A.D.
Texte original de l'article
Paru dans L.V.M. La Vie de la Moto n° 759 du 05 septembre 2013
En ce 1er aout, une cinquantaine de participants se présentaient sur le circuit du Luc en Provence pour la seconde journée de roulage du R.A.D Racing Team. Et comme le disait l’affiche, elle était réservée aux motos, scooters anciens et classiques modernes.
Même si le magazine R.A.D. et l’Association RAD Racing Team sont deux entités distincts, l’imbrication des hommes et des idées sont à l’unisson. Compétiteurs avant tout (VMA, Bol d’Or Classique et bien d’autres choses) Patrick Guilbert, Yvan Gachet, Christophe Carasco sont les fers de lance de ce club qui ne demande qu’à s’étoffer. Les jeunes pousses sont là comme Antoine Poiret et son 125 Honda mono gonflé en 175 ou encore Mario Lieutaud, quinze ans, qui a fait de son pisse feu, un Gitan Testi, un avion de chasse. Quand ce dernier abandonne la clé de dix et le tournevis c’est pour prendre le stylo et animer avec brio la chronique cyclos du magazine.La journée s’annonce très chaude. Les cigales ont commencé leur concert estival. Les motos se préparent. La première séance va commencer. Coup de tonnerre, toutes les anciennes sont recalées : trop de bruit. Alain Ghetti est furieux : « Ma Norton Molnar est passé au sonomètre il y a un peu plus d’un mois : pas de problème. De plus, j’ai rajouté une chicane ». Les responsables du circuit avaient qualifié le roulage de ce jour de « moto moderne » : une biffure sur un listing requalifiant la séance en « moto ancienne » et plus de problème. Nous voilà passé de 95 à 103dbs. Ouf, nos fidèles « Rossinante » vont pouvoir hennir de plaisir.
Certains participants viennent de loin. Si le Vauclusien, Sebastien Vinoy est un habitué des lieux : « toujours avec mon 1000 Yoshimura mais je suis entrain de remonter un 1100 Katana, version Super Bike », Missou le corse de Travo nous fait admirer une Honda revue et corrigée par ses soins. L’autre corse, Joseph Ienco sur sa Suzuki du triple club de France est arrivé ce matin et rentre ce soir à Bastia. Philippe Rigollet, Philippe Regazzoni et Myriam Humbert avec respectivement une Kawasaki-Martin 1135, une Morini kité en 400 Fridegotto et une 1000 FZR, sont de Chalons sur Saône et Beaune, quatre cents kilomètres depuis leurs lieux de résidence. C’est bien connu quand on aime on ne compte pas.
Kevin vient de Grenoble, c’est son premier test sur circuit. Son papa, Roger Sibille, l’accompagne. Il tremble. Il sait de quoi il en résulte, 3 fois Champion de France de la montagne, participation au Bol d’Or, au 24 heures du Mans. Il a été pilote en G.P. notamment dans l’écurie Pernod avec Jacques Bolle, Thiery Espié, Christian Estrosi, Patrick Fernandez, Jean-François Baldé. Jean-Noël Dekrakreni va prendre Kévin sous son aile protectrice pour les trajectoires, les relances.
En fin de journée, Roger, le timide, chronomètre en mains, regarde les temps de passages. Il a le sourire aux lèvres : « Il est formidable mais quand je pense à mes parents, que cela a du être dur pour eux de me voir partir sur les circuits d’Europe ».
OU : Sur le circuit du Luc en Provence dans le département du Var
QUAND : Le 1er aout 2013
COMBIEN : Avant 1960 : 75€
Après 1960 : 95€
PAR QUI : RAD Racing Team
47, rue Julia
13005 Marseille
radracing@sunmotorcycles.fr
Yvan
Patrick
Pierre : A l’unisson, les trois compères déclarent : « Nous organisons notre seconde journée de roulage, une cinquantaine de participants venus d’un grand quart Sud-est de la France : une réussite. Il y a là des scooters, des tasses à café et des motos Classiques. On trouve des personnes qui ont l’habitude de la compétition sur circuit et des néophytes, le tout dans des séances adaptées aux niveaux des gens en présence. Ce brassage fait le succès de la manifestation ».
Premier circuit pour Kevin Sibille sur une Yamaha R6 de 2000, il est chaperonné par son papa, Roger, ancien pilote de G.P. dans l’écurie Pernod en 250 et 350.
Sébastien Vinoy sur 1000 Suzuki Yoshimura
Exceptionnelle Martin 1135 de 1981 de Philippe Regazzoni.
Tout est vintage chez Jean Michel Vinet de Cuers, la moto, une BMW R100 rebaptisée JMV et le tube Citroën HY de 73.
Magnifique Suzuki aux couleurs de Barry Sheene.
Un passage de Missou, un corse de Travo sur une Honda revue et corrigée entièrement par ses soins.
Thibault Lecat fait ses débuts sur un 500 XT bricolé et à peaufiner.
Antoine Poiret sur Honda mono gonflé en 175cc.
Fred Deluy et Sophie Dubus se partagent une Vespa 80 gonflée en 125 par un kit Quattrini.
Yves Rottier sur sa réplique de 125 Honda RS.
Maud Rettel sur 350 Honda de 76.
Un jeune doué, à quinze ans, Mario lieutaud, ici sur son Gitane Testi, anime dans « R.A.D.magasine » une rubrique sur les cyclos.
Photo 14
Myriam Humbert se teste sur circuit sur une 1000 FZR.
15:32 | Lien permanent | Commentaires (2) |
05/09/2013
A MONTEMALE, ITALIE, UNE CÔTE DE PLAISIR
Texte original de l'article
Paru dans L.V.M. La Vie de la Moto n° 758 du 22 aout 2013
Sans tralala avec un peu de pain, un peu de bruit et beaucoup d’Amitiés, les cent trente participants de cette 7ièmedémonstration entre Valgrana et Montemale ont passé un week-end de camaraderie, d’union et de passion.
Montemale di Cuneo? Commune 220 habitants de la province de Cuneo dans la région du Piémont, elle est située à environ 70 km de Turin et à 14 km de Cunéo.Le village est planté sur une crête à 931 mètres d’altitude. Elle unit les vallées de Grana et Maira. Elle bénéficie d’une vue panoramique et dominée par un imposant château. Cette forteresse, en raison de son importance stratégique, a été soumise à de nombreux sièges jusqu'à son annexion à la Savoie.
Dès samedi après midi, le Président de l’Association « I Balloss », Alfio Marino accompagné de sa famille Marie-Ange, Erik, Sabrina et de quelques fidèles dont Dario Malabocchia et Marco Otta accueillent les participants. La préparation du barbecue du soir embaume l’atmosphère. Une forte colonie française a fait le déplacement dont Claude Scalet de l’écurie Nougiers. Federico Melato vient de Sandrigo pas loin de Venise, cinq cent kilomètres, c’est le concurrent le plus éloigné.
Au fil de l’après midi, débuté sous un timide soleil, le voile nuageux va se renforcer jusqu’à faire entendre sa colère. Juste le temps de se mettre à l’abri et un déluge s’abat, pluie, grêle : la totale. Coincés sous les barnums, hommes et femmes se restaurent. Avec un peu de vin pétillant, c’est la fraternité qui gagne du terrain. Laurent, le cordonnier de Grasse et son épouse sont bloqués par les éléments à Tende. Un coup de fil, et les copains arrivent en fourgon pour rapatrier les personnes et la moto.
Au petit matin, quelques nuages éphémères font de la résistance mais rapidement l’astre céleste va reprendre sa place.
A 9h30, les motos descendent vers la ligne de départ. Et comme chaque année, c’est un véritable bonheur que de voir se côtoyer de vrais machines de course sur piste et Tout-terrain, de grosses cylindrées et des pisses-feu, des anciennes et des récentes. Dans les pilotes, on trouve de vrais chasseurs de chronomètres et des messieurs tout le monde qui se paye une montée. Le choc des extrêmes, sans aucun apriori et dans une grande fraternité : c’est cela Montemale.
Le turinois, Franco Martinel, un chevronné, a promené son side sur les grandes pistes d’Europe. Il a à son actif trente six Tourisme Trophy et un palmarès en course de côtes long comme le bras. Pour Franco Caranta, tout le contraire, la ligne de départ est à cinquante mètres de chez lui. Il sort son « foudre de guerre » un 200 Moto-Guzzi Galetto de 1963, un vrai fer à repasser.
Les yeux se posent partout sans jamais se lasser : la plus ancienne une 500 Frera Grand Prix de 1921 de Flavio Mellano, le 50 Mi-Val de Mauro Giordano, la 350 Norton international de 37 de Mario Rossi, la 350 MV Augusta de 72 de Francesco Cassano, la Bimota YB9 d’Erik Marino, le 125 Fantic strada sport Oliviero Fresia ou encore le 50 Zundapp de Julien Pencenat. La grande fête commence dans un bruit rageur de surrégime ou dans un classique boum-boum-boum.
Après les deux grimpées du matin, on se retrouve à l’apéro de midi suivi les traditionnels raviolis à la trattoria du village.
C’est sous le regard d’un public venu en nombre et en connaisseur que reprennent les montes de l’après-midi. Jean-François Rebuffo est tout émoustillé : « C’est formidable. Il faut faire ronfler le moteur et faire du spectacle pour les remercier d’être venu ».
Après la remise des prix, Jean-Michel Ciais avait les yeux qui pétillaient : « Montemale, il ne se passe pas grand-chose mais… QUESQUE C’EST BON ».
OU : En Italie entre VALGRANA & MONTEMALE, à côté de CUNEO
QUAND : le 14 juillet 2013
COMBIEN : 30€ comprenant entre autre l’assurance de FIM pour la journée.
PAR QUI : Associazione Sportiva “I Balòss” de Dronero.
Organisateur : Alfio Marino sur 400 Husqvarna : « Deux roues, un moteur, chacun vient avec ce qu’il a : petite, grosse, ancienne, récente. Notre principe, faire plaisir en se faisant plaisir, c’est notre unique but. Dans le monde de la moto ancienne, notre petite réunion commence à être connue et reconnue. En Italie, un participant vient de la région de Venise et en France notre ami Claude Scalet d’Avignon, c’est un grand honneur que de recevoir toutes ses personnes à notre « fête de la moto ».
Franco Martinel sur un basset de sa conception mue par un moteur de 1000 BMW.
Luciano Micheletti est fier de son Varrone à moteur 350 Jap, peut-être un modèle unique.
Le 100 Laverda de 1958 de Luigi Ingegneri marche très fort.
Six en un, elle ronronne joliment la Benelli sei de Mauro Richiardone.
Il n’y a pas que les grosses qui avalent la côte. La preuve le 50 Mi-Val de Mauro Giordano attend son tour.
A bloc, Laurent Geyer sur 500 XT.
Osvaldo Lerda sur 125 Gilera SP2 de 1990.
Descente vers le départ, en tête, Enrico Marangoni sur 250 Benelli.
Jean-François Rebuffon Sur 350 Ducati Desmo.
Flavio Mellano sur 500 Frera Grand Prix de 1921.
Très rare 250 CM Corsa de 1953 de Mauro Grosso
Giulia Fresia sur 125 Fantic Strada.
Alain Schifferli sur 250 Ducati de 1975.
Gallo Marchiando Franco a la taille jockey pour monter sur son 80 Minarelli.
Mario Bertino sur 500 Suzuki Titan
Rare sous nos cieux, une 350 Moto Morini de 73 pilotée par Luigi Bussolino.
19:34 | Lien permanent | Commentaires (0) |